Dans un document inédit(téléchargeable au Lien)
Page1:« Dans les années 50, le
destin de l’Etat hébreu était l’une des priorités du pouvoir français.
Une politique d’aide militaire, secrètement élaborée au ministère de la
Défense, aboutit à un accord nucléaire jamais avoué […] Haut
fonctionnaire et personnage très influent de la politique française de
défense de l’après 1945, Abel Thomas est l’homme qui a livré le
programme nucléaire français à Israël. Dans les années cinquante, il
était le chef de cabinet du ministre de la Défense, Maurice
Bourgès-Maunoury […] De nombreux politiques et militaires français,
socialistes pour la plupart, entretenaient alors avec Israël une
véritable passion romantique, et Abel Thomas joua le rôle le plus
décisif dans la participation de la France à l’option nucléaire de David
Ben Gourion. “C’est l’oeuvre de ma vie. Pour moi, le destin d’Israël
fut vital dès sa création.” »
«Le même article explique que le
ministère de la Défense, Abel Thomas étant en première ligne, commença
par livrer secrètement, à la fin de 1955, neuf Mirage… qui furent
effacés des effectifs officiels, sans même en informer le ministère des
Affaires étrangères dirigé par Christian Pinault, considéré, ainsi que
la plupart des diplomates, comme « pro-arabe».
«En 1956, Thomas joua un rôle majeur dans l’opération de Suez, après la nationalisation du canal par
Nasser, étant le contact privilégié de Shimon Peres, alors ministre
israélien de la Défense. Mieux, Peres «Le Yediot Aharonot de Tel Aviv
publiait fin septembre (1) un article révélant un accord nucléaire jamais révélé entre la France et Israël, ou comment la France a livré à l’Etat hébreu l’arme nucléaire. A la tête de cette fantastique trahison étatique, un Français, Abel Thomas, aujourd’hui âgé de 80 ans.»
Page 2:
«.....il disposera même d’un bureau à
Matignon, à côté de celui du Premier ministre! Puis, Abel Thomas,
François Perrin, le directeur du Commissariat à l’énergie atomique, et
Shimon Peres firent fléchir le Premier ministre Guy Mollet sur la
question du nucléaire. Dès octobre 1957, Israël et la France signaient
un accord diplomatique avec des clauses secrètes sur le nucléaire. La
France s’engageait à fournir une pile atomique qui devait être installée
à Dimona, dans le désert du Néguev, l’uranium enrichi (mais Thomas a
refusé de le confirmer) et le matériel nécessaire à la fission du
plutonium.»
«Bref, on parlait de nucléaire civil
et on pensait nucléaire militaire. Comme devait le déclarer le
journaliste d’investigation Pierre Péan, auteur de Les Deux Bombes
(Fayard, 1982) : « Le plus étonnant est que les Français aient aussi
rapidement livré un programme nucléaire à peine sorti des fonts
baptismaux. » Il y eu en fait, en sous-main, comme le révèle Dominique
Lorentz, dans Affaires atomiques (Les Arènes, 2001), aval secret des
services américains : « C’est la France naturellement qui fut choisie
pour aider Israël afin de ne pas mécontenter le Congrès. »
«Ce, d’autant qu’en 1956 la France
ne détenait même pas encore un savoir-faire qu’elle n’a acquis en 1960
et que la France ne disposait pas encore de la bombe… qui intéressait
Israël. Pour Lorentz, il y aurait eu en fait complémentarité entre les
deux pays, la France apportant sa puissance industrielle et Israël les
procédés américains. Ce qui explique que ce sont des Israéliens qui
dirigeront le démarrage de la centrale de Marcouleet des physiciens israéliens seront présents, le 13 février 1960, à Reggane (Sahara), pour l’explosion de la première bombe A.
Qui connaît pourtant Abel Thomas? Pratiquement personne et son nom
n’apparaît même qu’épisodiquement dans les deux ouvrages précités, les
seuls pratiquement sur la question. Né à Fontenay-leComte (Vendée) le 18
juillet 1920, il est le fils d’un officier portant le même prénom et de
France Chauveau. Passé par le lycée de Beauvais et l’Ecole
polytechnique, cet ingénieur général du génie civil maritime, il
participera à la Résistance (son frère mourra en déportation à Dora et
sa mère sera décorée de la Croix de guerre par le général Koenig,
(fervent sioniste) et combattra, comme officier de chars, dans la
division Leclerc (1942-1944). Il sera décoré de la Légion d’honneur et
de la Croix de guerre.»
Complément, ajouté le 07 Avril 2010: Extrait de "jeuneafrique.com/Article/LIN24127histoenneil0/Histoire-secrete-de-la-bombe-israelienne.html" :
«Cependant, en France, la IVe
République s'efface devant la Ve. Cela ne va pas sans causer quelque
inquiétude parmi les dirigeants israéliens. On note toutefois que l'ancien gouverneur général de l'Algérie, Jacques Soustelle, qui compte parmi les amis affichés d'Israël, comme de nombreux gaullistes, est ministre de l'Information dans le gouvernement de Gaulle de 1958, et ministre chargé du Sahara et des Affaires atomiques - cela ne peut pas mieux tomber… - dans le gouvernement Debré en
1959. En face, un personnage étonnant va devenir l'antenne à Paris de
Pérès, qui est promu, en 1960, ministre adjoint de la Défense. Ce
nouveau venu, Shalhevet Freier, a le statut d'attaché scientifique à l'ambassade d'Israël. C'est un savant et un maître espion, humaniste et militant antinucléaire aux côtés d'Albert Einstein et de Bertrand Russel en même temps que décidé à aider son pays à acquérir des armes nucléaires. (Notez le double langage militant antinucléaire, pour les Goyim-naifs et sioniste pour la cause talmude).
Bref, la coopération militaire entre
Paris et Tel-Aviv, nouée autour de la guerre de Suez, va perdre de
l'intensité, car de Gaulle juge inadmissible l'étroitesse des rapports
entre états-majors, mais conserver son efficacité. Ce qui freine quelque
peu la mise au point de l'armement nucléaire israélien est plutôt,
directement et indirectement, son coût. Parce que les fonds secrets à la
disposition du Premier ministre représentent des sommes importantes,
mais pas illimitées, et parce que les cadres supérieurs de l'armée, à
l'exception notable du général Ezer Weizman, commandant de l'armée de
l'air, ont tendance à trouver utopique l'idée d'une arme atomique, et à
juger prioritaire que l'on porte remède aux graves difficultés
d'approvisionnement des troupes en vivres et en munitions. »
«Comment Israël, en dépit de toute
cette activité, de tous les contacts entre diplomates et chercheurs
israéliens et français, entre politiciens israéliens et membres de
premier plan de la diaspora juive, en dépit de l'intérêt croissant des
services de renseignements des puissances, singulièrement des
États-Unis, au Proche-Orient, a-t-il pu garder le secret sur son projet
nucléaire ? L'explication tient surtout en ce qu'il n'est pire aveugle
que celui qui ne veut pas voir.
Dès le mois d'avril 1959, a découvert Karpin, l'ambassadeur du
Royaume-Uni à Tel-Aviv avait obtenu des extraits d'un discours de Pérès
devant des hauts fonctionnaires, évoquant « le développement d'armements
secrets ». Il avait transmis l'information à l'attaché naval américain.
La CIA avait vainement essayé d'obtenir une confirmation, et l'affaire
en était restée là. Au mois de juillet suivant, le département d'État et
l'AEC (Commission de l'énergie atomique) avaient appris que la Norvège
avait signé un contrat de fourniture d'eau lourde à Israël, alors que
les États-Unis, d'abord sollicités, avaient refusé, mais l'information
avait été classée sans suite.
Le 13 février 1960, le premier essai nucléaire français, à Reggane au
Sahara, est tout sauf secret : « Hourra pour la France ! » télégraphie
de Gaulle. On imagine mal que la présence de deux scientifiques
israéliens soit passée inaperçue ..........
....des « grandes oreilles » de
Washington.»
.....sous le long nez de De Gaulle, et les .........yeux clos de Boukharrouba !