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24 août 2012

Rebrab, Socialisme Spécifique Et Mutation Capitaliste : Foyer De Relations Incestueuses.

M. N. Boukharouba, de l'université de Guelma et frère du défunt mégalomane Boukharouba-alias Boumédienne, dénonce le monopole commercial et industriel accaparé par CEVITAL (Lien). Courroucé par les insinuations désobligeantes et accusations non démontrées, Issad Rebrab a réclamé un droit de réponse au quotidien Rothschildien El Watan. Ce qu'il lui a été accordé (Lien).
 A l'image d'une sainte qu'on accuserait de libertinage, l'entrepreneur outragé s'est laborieusement appliqué à prouver sa virginité commerciale, sa vertu morale, et la pureté de son âme !
 Le vrai débat et les vraies questions : 
La question que notre professeur de Guelma, MN Boukharouba, aurait dû poser ne traite pas de ce faux débat idéologique "État contre Secteur privé", mais plutôt sur un point précis réglementaire :
   «Comment la législation décrétée d'une voix par Boukharouba, le champion de la révolution socialiste qui pronait entre autre la lutte sans merci contre la bourgeoisie sous toutes ses formes et le contrôle total des moyens de production par l'état, a-elle pu être contournée pour permettre au capitaliste, dans ce cas le réactionnaire Rebrab (passible de la peine capitale dans le contexte idéologico-politique d'alors) de se hisser au dessus de la loi et créer une socièté privée, Profilor en....1975) ? » 
Alors que les moutons et brebis des éleveurs pastoraux étaient saisis, les terres ancestrales privées confisquées pour la cause de la révolution agraire (sic), les entreprises privées licites et légales réquisitionnées, notre Saint Rebrab bénéficie lui d'une dérogation spéciale. 
-Au nom de quel droit ? 
-Un droit divin ?
-Ou peut être celui que s'arrogent les "élus" de la nouvelle croyance en un Grand Architecte ?
( Note : Sur ce dernier point un article prochain viendra élucider les contours de cette présence occulte dans le pays qui aidera à éclairer une zone sombre de notre histoire tumultueuse. )
La question posée par le professeur de Guelma n'étant pas relevante significative, la réponse de Mr Rebrab ne pouvait être qu'inappropriée. 
En conclusion : 
Le résultat de cette escarmouche est que notre entrepreneur a saisi l'occasion offerte à lui et s'en ait donné à cœur joie pour faire sa promotion personnelle, et démontrer son patriotisme et ses qualités professionnelles.
(Note:
 Mr Rebrab se défend astucieusement de jouir d'un monopole.
-Il a raison ! 
-Car c'est plutôt d'une position de quasi-monopole dont il profite ! 
-Car "On parle de quasi-monopole lorsque qu'un vendeur domine très largement le marché (ex : Microsoft)"

3 commentaires:

Ahmed a dit…

Cher ami,

Il semblerait qu'a part une manière "pseudo-poétique" de décrire ce qui s'est passé ces derniers jours dans la presse, ce papier n'est pas une réflexion et ne la fait nullement avancer.

Le débat n'est pas de savoir si oui ou non il y a monopole ou quasi monopole. Il est question de voir ce que les algériens gagnent à ce que Rebrab existe ou n'existe pas.
Qu'on l'apprécie ou pas, qu'on considère que c'est un hors la loi pour avoir créé une société à l'époque socialiste (époque de l'expropriation qui a bénéficié aux hauts fonctionnaires de l'époque) ou qu'au contraire c'est un héros pour s'être battu contre un système injuste et bridant, la question est de juger ce que ça a apporté aux algériens. Et plus important encore, y'en a t-il beaucoup des groupes de ce genre?
Quelle proportion de société créatrice d'emploi et de richesse par rapport aux associations de malfaiteurs détourneuses de fonds, voleuses et entrepreneuses de la misère de l'algérien?

Dire que Rebrab est un capitaliste et qu'il s'est enrichi, soit. So what?!
Dire que Boukherrouba a donné un avis passionné et surtout infondé (puisqu'il n'a avancé aucune preuve et qu'il n'a fait que lancer une rumeur), soit. So what?!

Ceci n'est qu'un nième bataille d'entachage médiatique et de décrédibilisation.

Ce M. Boukherrouba, si ce n'avait été son nom qui rappellait Boumediene, n'aurait meme pas été écouté.

On parle beaucoup de Rebrab (en oubliant parfois de dire qu’il emploie directement et donc nourrit 12500 personnes en Algérie et des centaines de milliers par des emplois indirects), parce qu’il est visible (difficile de rater ses différentes entreprises en Algérie).

Mais parle-t-on de ceux qu’on ne voit pas ?? Ceux qui prennent de l’argent, qui n’emploient personne, n’apportent rien mais ne sont pas visibles parce que leurs affaires se font en douce ??

Il est facile de parler du luciole qui brille, mais difficile de parler du crapeau qui lui vit sous l’eau vaseuse.

Bien à vous,
Ahmed

PS: Par ailleurs, vos allusion gynéco et compagnie sont franchement de mauvais gout.
Par ailleurs, relevant en anglais se traduit en français par "pertinent".

wah fkir a dit…

Cher Ami Ahmed,
Merci pour votre commentaire.
Vous abordez des questions de fond intéressantes et importantes méritant d'être traitées avec soin et attention.
Pour plus de clarté et de cohérence, je tenterais d'y répondre dans l'ordre présent dans votre message. A savoir :
1- A pseudo-poétique : une appréciation personnelle qui ne colle pas, ma prose n'ayant jamais eu la prétention d'accéder à cette forme d'expression littéraire autrement recherchée.
2-"ce papier...", la réflexion est en partie un retour sur un objet afin de l'examiner et avancer vers la vérité, dans ce cas la polémique Boukharouba-Rebrab, ce à quoi je me suis investi.
Réfléchir chez d'autres gens peut prendre la forme d'examen du moi dans un miroir, s'exposant au narcissisme.(Remarque : Mr Rebrab n'abuse-t-il pas de cet objet à travers le perpétuel rappel de son savoir, de son expérience, de son intelligence, de son talent, de sa persévérance, de son esprit d'initiative, de son leadership, de sa vision éclairée, de sa générosité, de sa bénévolence, de son sacrifice à la nation, de son miracle économique, de son management,etc, etc...? Jésus Christ (PSSl)lui-même n'a jamais réclamé autant de qualités, de vertus et de grandeur ! Et malgré toute son humble attitude de prophète, les gens l'ont confondu avec Dieu pour les quelques miracles qu'il avait accomplis ! Mr Rebrab en homme avisé doit certainement se faire accompagner d'un psychiatre ! En permanence ! )
3-"Ce débat n'est pas de savoir...", vous devriez relire le droit de réponse de Mr Rebrab. C'est lui qui se lance dans une démonstration, des plus maladroites et orientées, sur le concept de "monopole". Vous le désavouez ?
4-"...gagnent à ce que Rebrab existe ou n'existe pas."
Je l'avais deviné : ce point réconforte l'idée présentée en (2-) qui aborde le phénomène Rebrab sous l'angle métaphysique. Le parallèle prophétique n'était pas fortuit. Sauf qu'ici la venue de Mr Rebrab a pour mission de sauver le ventre des algériens, pas leur âme. Un Rab ?

A suivre....

wah fkir a dit…

--Suite-----

5- Disciple convaincu de Saint Rebrab, vous versez dans l'adoration, et c'est apparemment dans un état de transe religieuse que vous vous lancez dans la glorification du personnage et de son "œuvre", tout en occultant la question de fond : comment se fait-il que des entrepreneurs qui ont pu faire leur chemin durant la colonisation face à une concurrence réelle(ex : Hamoud Boualem, Tamzali, etc...) n'ont pas survécu aux injustice du système, pendant que certains bénéficiaient de privilèges et largesses qui leur ont permis d'occuper une position dominante écrasante (pour ne pas employer "monopole")dans un marché vierge présentant une demande exorbitante ?! Ce n'est pas de l'entrepreneuriat que pratique Mr Rebrab, c'est de la tuerie de loup dans une bergerie ! Un loup revêtu d'un toison d'agneau ( "Wolf in Sheep's Clothing", pour votre plaisir linguistique), mais qui prétend être dévoué à sauver le troupeau ! Même un épicier analphabète aurait pu faire autant, sans étudier Drucker, tant les opportunités offertes étaient inespérées !
6- "so what?", voulez-vous dire "et quoi donc ?" ?
7- Entachement ????
8- Les "bienfaits" économiques de l'aventure Rebrab, que vous tentez de nous faire passer comme fruit de la bienfaisance du personnage, ou une retombée providentielle (rab / messianique ?)de son entreprise marchande, rappelle l'argument classique avancé par les colonisateurs devant les indigènes : ils leurs apportent la civilisation. On en déduit l'équation Pillage = bienfait.
9-"Il est facile de parler du luciole qui brille, mais difficile de parler du crapeau qui lui vit sous l’eau vaseuse". Exactement ! Mis en pratique, l'adage pourrait bien servir à dévoiler ce qui se cache dans l'ombre.
Une remarque personnelle : Combien d'emplois notre charitable entrepreneur a dû créer dans son service juridique, département "surveillance de l'internet" pour y relever les diffamations ?
Merci de tout coeur pour votre visite cher ami. Ne vous privez pas de consulter d'autres articles et faites des commentaires si vous en jugez l'utilité.
Mes respects.
Wah Fkir.