Note : Abderrahman Meziane Cherif, ministre de l'intérieur adressant la télévision, VIDEO : L'AIRBUS DE LA COMPAGNIE AIR FRANCE EST TOUJOURS BLOQUE SUR LE TARMAC DE L'AEROPORT D'ALGER , 173 PASSAGERS ET 12 MEMBRES D'EQUIPAGE SONT AUX MAINS DE QUATRE TERRORISTES DU GIA.
A propos (encore) de l’article 51
PUBLIE LE : 25-01-2016 | 0:00 | El Moudjahid
Si
en politique ne pas avoir les mêmes idées est tout à fait naturel, voir
des contradictions là où il n’y en a pas relève, par contre, d’un
incorrigible strabisme ou de la volonté de susciter coûte que coûte des
polémiques. Il en est ainsi de la lecture et de l’appréciation de
l’article 51 de l’avant-projet de révision de la Constitution par
rapport à l’article 24 du même texte. Il est dit clairement que l’État
assume sa responsabilité et doit protéger ses citoyens à l’étranger, et
que « l'égal accès aux fonctions et aux emplois au sein de l'état est
garanti à tous les citoyens, sans autres conditions que celles fixées
par la loi. La nationalité algérienne exclusive est requise pour l'accès
aux hautes responsabilités de l’État et aux fonctions politiques ». Il
n’y a aucune confusion possible puisque la disposition ne concerne pas
les citoyens algériens vivant à l’étranger, mais seulement une infime
minorité de ceux qui disposent de la double nationalité et qui estiment
qu’il est de leur droit d’accéder aux postes stratégiques, alors que
partout dans le monde, ces hautes responsabilités sont strictement à
destination des nationaux. L’Algérie ne renonce pas à défendre ses
citoyens là où ils se trouvent et ne rejettera jamais un compatriote qui
a adopté, pour différentes raisons, la nationalité de son pays
d’accueil. Bien au contraire, notre solidarité est sans limite et leur
pays d’origine restera toujours à leur écoute pour tout ce qu’ils
peuvent lui apporter. La nouvelle mouture de la Constitution prend en
charge cet aspect. C’est ce qui d’ailleurs justifie la disposition qui
élargit l’article 51 et qui traduit à notre sens, toute la sagesse et la
souplesse dont a fait preuve le Président de la République en laissant
la porte ouverte, puisqu’une liste viendra déterminer avec précision ces
postes et ces fonctions.À l’évidence, entre nationalisme et cosmopolitisme, le projet de
révision de la Constitution a opté pour un modèle politique moins fermé
et ne voit pas du tout dans le binational un élément douteux à exclure
de manière radicale et stricte. Comme il ne peut y avoir de solution
juste et définitive, a fortiori en politique, une telle position montre
bien que la société algérienne demeure ouverte et inclusive, et que
cette évolution justement nous paraît éminemment positive puisqu’elle va
de l’avant, évite le repli sur soi comme elle évite les extrêmes et les
divisions qui n’ont pas lieu d’être.
EL MOUDJAHID
EL MOUDJAHID
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