25 janv. 2016

Projet de Constitution et Réactions Adverses à l'Article 51, Une Consolidation de la Citoyenneté.

Dans un entretien qu’il nous a accordé, le politologue Rachid Grim plaide pour une application stricte et rigoureuse du nouveau projet de loi de révision constitutionnelle.
 «La nouvelle constitution n’a de valeur que dans son application», soutient-il, sans équivoque. Il s’exprime, en outre,  sur l’article 51 de la nouvelle loi fondamentale, et croit savoir, à ce propos, qu’il s’agit d’une disposition visant, notamment à «barrer la route aux aventuriers politiques». D’une manière globale, l’autre objectif de la nouvelle constitution est de réaffirmer   la place de l’Algérie dans le concert des nations. 
À l'opposé, les réactions à l'étranger et dans l'opposition, ont été violentes, en général ÉMOTIONNELLES, donc excluant le dialogue instructif, prouvant le bien fondé de l'article qui ferme la porte aux candidats ne remplissant pas les restrictions et les gardes-fous que tout état souverain a droit d'imposer pour préserver son intégrité, sa sécurité, et sa cohésion internes. ceci n'est pas une dépossession de la nationalité ou citoyenneté des algériens de l'étranger. 

 

 

Note : Abderrahman Meziane Cherif, ministre de l'intérieur adressant la télévision, VIDEO : L'AIRBUS DE LA COMPAGNIE AIR FRANCE EST TOUJOURS BLOQUE SUR LE TARMAC DE L'AEROPORT D'ALGER , 173 PASSAGERS ET 12 MEMBRES D'EQUIPAGE SONT AUX MAINS DE QUATRE TERRORISTES DU GIA.

A propos (encore) de l’article 51

PUBLIE LE : 25-01-2016 | 0:00 | El Moudjahid
Si en politique ne pas avoir les mêmes idées est tout à fait naturel, voir des contradictions là où il n’y en a pas relève,  par contre, d’un incorrigible strabisme ou de la volonté de susciter coûte que coûte des polémiques. Il en est ainsi de la lecture et de l’appréciation de l’article 51 de l’avant-projet de révision de la Constitution par rapport à l’article 24 du même texte. Il est dit clairement que l’État assume sa responsabilité et doit protéger ses citoyens à l’étranger, et que « l'égal accès aux fonctions et aux emplois au sein de l'état est garanti à tous les citoyens, sans autres conditions que celles fixées par la loi. La nationalité algérienne exclusive est requise pour l'accès aux hautes responsabilités de l’État et aux fonctions politiques ». Il n’y a aucune confusion possible puisque la disposition ne concerne pas les citoyens algériens vivant à l’étranger, mais seulement une infime minorité de ceux qui disposent de la double nationalité et qui estiment qu’il est de leur droit d’accéder aux postes stratégiques, alors que partout dans le monde, ces hautes responsabilités sont strictement à destination des nationaux. L’Algérie ne renonce pas à défendre ses citoyens là où ils se trouvent et ne rejettera jamais un compatriote qui a adopté, pour différentes raisons, la nationalité de son pays d’accueil. Bien au contraire, notre solidarité est sans limite et leur pays d’origine restera toujours à leur écoute pour tout ce qu’ils peuvent lui apporter. La nouvelle mouture de la Constitution prend en charge cet aspect. C’est ce qui d’ailleurs justifie la disposition qui élargit l’article 51 et qui traduit à notre sens, toute la sagesse et la souplesse dont a fait preuve le Président de la République en laissant la porte ouverte, puisqu’une liste viendra déterminer avec précision ces postes et ces fonctions.À l’évidence, entre nationalisme et cosmopolitisme, le projet de révision de la Constitution a opté pour un modèle politique moins fermé et ne voit pas du tout dans le binational un élément douteux à exclure de manière radicale et stricte. Comme il ne peut y avoir de solution juste et définitive, a fortiori en politique, une telle position montre bien que la société algérienne demeure ouverte et inclusive, et que cette évolution justement nous paraît éminemment positive puisqu’elle va de l’avant, évite le repli sur soi comme elle évite les extrêmes et les divisions qui n’ont pas lieu d’être.
 EL MOUDJAHID

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