Énumérons les thèmes principaux qui alimentent l’actualité et
examinons le contenu et l’appréciation offerte par différents commentateurs et
observateurs.
On constate que la réalité prend diverses formes, en fonction de la
source qui la présente. Un choix s’impose, celui de distinguer les motifs et
les intérêts, connus ou cachés qui conditionnent le travail des rédactions à
l’origine de l’information.
La crise financière et économique mondiale est le premier sujet qui
fait couler beaucoup d’encre dans les chroniques spécialisées, de la plume
d’experts et de commentateurs avisés. Beaucoup d’autres, par contre, diffusent
leurs idées comme support d’une manipulation voulue des masses dont le mécontentement
gronde, ce que les banquiers craignent et tentent de neutraliser. Les experts
s’accordent sur la gravité de la situation économique internationale et par
déduction, de l’état de la planète menacée par les conflits déclenchés par le
NOM, en rupture avec toutes les règles régissant les relations entre états.
Justice et légalité sont ignorées par les USA et ses alliés, proxy des
banquiers talmudes, par la multiplication de centres de tension ou d’agressions
directes pour s’accaparer les ressources naturelles et installer des
gouvernements fantoches.
Pour les activistes engagés dans le combat pour la vérité, il ne
s’agit pas de jouer à l’oracle du désespoir en voulant prévenir l’opinion des
dangers qui pointent à l’horizon, mais de la réveiller et l’éduquer en
revendiquant :
-la dignité humaine,
-la vérité sans fard, libre de la manipulation et de l’intox,
-les droits définis par les décrets divins et non ceux, déceptifs
et discriminatoires, promulguées par les ONG scélérates,
-la justice pour tous, et des normes universelles respectées par
tous, pas la loi du plus fort ou du plus riche,
-et toutes autres valeurs promotrices de l’homme, non celles propagées
par l’élite satanique qui œuvre à la destruction morale, spirituelle et
physique de l’humanité.
L’année 2012 s’annonce avec en arrière plan, le pire scénario d’une
3eme guerre mondiale, au vu des manœuvres militaires de l’OTAN qui
ont lieu dans les zones sensibles de tous les continents, selon un plan de
déploiement que beaucoup d’observateurs jugent alarmant, sinon follement hasardeux et provocant, puisque même la Chine et la Russie n’échappent pas à
l’encerclement belliqueux des bases de l’OTAN-US.
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Remarque et conseil :
Une lecture incontournable : les articles d’autorités, auteurs, historiens, analystes exposant
les grandes lignes de politique internationale et les événements majeurs
marquant l’avenir de l’humanité et de la planète est disponible entre autres, sur
les sites Globalresearch.ca
(Anglais), ou son site mirroir Mondialisation.ca
(Français), Tarpley.net , voltairenet.org.
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James Petras (Mondialisation.ca)
«La perspective économique, politique et
sociale de 2012 est profondément négative. Quasiment tous les économistes
orthodoxes de la pensée dominante sont pessimistes en ce qui concerne
l’économie mondiale. Bien que, là aussi, leurs prédictions sous-estiment
l’étendue et la profondeur de la crise, il y a de grandes raisons de croire que
2012 sera le début d’un déclin plus important que celui engendré par la Grande
Récession de 2008-2009. Avec moins de ressources, plus de dette et une
résistance populaire croissante, les gouvernements ne pourront pas sauver le
système.»
- Bob Chapman (Globalresearch.ca) «Sombres perspectives économiques pour 2012: bouleversements
sociaux, défaillance des banques et chaos financier»
«2012 va être une année de la chute d’économies,
au Royaume-Uni, en Europe, aux Etats-Unis, en Chine, au Japon et dans le reste
de l'Asie. L'Amérique latine et le Mexique en comparaison devraient généralement
se porter assez bien. L’Angleterre est prise dans une spirale de la mort. L’Europe suivra ; les États-Unis ne sont pas loin derrière ; la Chine
et le Japon vont bientôt rejoindre le groupe d’écartelés. Nous nous apprêtons à
assister à la fin d’une aire historique qui s’est développée depuis la fin de
la Seconde Guerre mondiale. Cette fin s’opérant économiquement, financièrement,
socialement et politiquement. La transition vers l'avenir va naitre après le
chaos. Si vous avez le moindre doute il suffit de regarder la récente loi votée
aux États-Unis permettant au président d’arrêter et d'incarcérer les dissidents,
les torturer ou les assassiner. Les Américains pouvant être étiquetés de « terroristes »
pour n’importe quelle prétexte imaginaire si le gouvernement le décide.»
Les commentaires analysant la situation passée et offrant des
prévisions pour l’année qui débute ne manquent pas, il est recommandé pour tout
citoyen consciencieux et doté d’un brin de respect de soi même, de s’informer
impérativement en consultant des sources fiables de la Toile. Les média
dominants sont inévitablement amarrés à la machine de propagande juive talmude
qui maintient l’opinion dans l’aliénation et l’illusion chimérique, pendant que
se trament des complots aux dimensions planétaires en se jouant de la crédulité
populaire et acheminant les goyim vers l’étape décisive planifiée par les
tenants du NOM : la dictature des des banquiers talmudipèdes. Les enjeux
majeurs et les défis qui confrontent les citoyens du monde est un sujet qui
n’est pas abordé pas la machine à mensonge regroupant les chaines de Tv, la
presse, et les sites internet des réseaux contrôlés par la Kosher Nostra.
Mondialement ou localement, les gens doivent apprendre à distinguer les agences
d’information inféodés au NOM et à se départir du conditionnement culturel
préconisant de croire en tout ce que publient les journaux ou annonce la télé.
Thèmes actuels soumis à un tapage médiatique suspect :
Après la campagne libyenne, la machine à mensonges s’est tournée
vers d’autres horizons, à savoir la Syrie, l’Iran, la Somalie, le Yémen, les
élections présidentielles prévues en France, aux USA, la crise économique et
financière, etc…
La Syrie cible du NOM est
sujet de la même campagne que celle précédente, dirigée contre la Lybie, menée
par les acteurs OTAN + Israél + USA + ONG + ONU + Pays du Golf (Qatar !!),
accompagnés par les agences sionistes +
Aljazeera + les média locaux partisans des printemps arabes (en Algérie, El
Watan, El Khabar, Echhourouk,…). Pour les partis engagés traditionnellement
dans les conflits meurtriers visant les Musulmans-Arabes, la propagande et les
prétextes avancés sont prévisibles et visibles car provenant de l’ennemi de
toujours, le sionisme-talmudisme international et ses proxies, « de mes
ennemis je me charge ». Mais là où la méfiance s’impose est dans le
traitement de l’info produite par l’ennemi de l’intérieur, dans ce
cas : « protège moi de mes amis ». Les pays arabes du Golf et
Moyen Orient inféodés aux USA-GB, et depuis peu à Israél (relations et accords
secrets) , sont passés du rôle de simples alliés logistiques offrant des bases
militaires de soutien à la machine de guerre de l’OTAN-US, à celui de
partenaires à part entière, sur le plan militaire, politique et diplomatique.
Les prophéties se confirment concernant l’avénement du Qarn-Eshaitan au Najd,
la région actuelle des 6 (666 !) pays du Conseil de Coopération du
Golfe. Sur le plan médiatique, la chaine
Aljazeera est l’outil de propagande agissant comme diffuseur de mensonges et
d’agitateur des foules, un rôle prévu par ses fondateurs les frères David et
Jean Frydman, qui rapelons-le, sont deux juifs franco-israéliens (Lien,
voltaire.net) qui s’associèrent à l’émir du Qatar pour lancer la chaine ! (Lire
impérieusement texte intégral ci-dessus, publication de voltairenet.org )
…..A suivre ----> 2em Partie
…..A suivre ----> 2em Partie
Wadah Khanfar, Al-Jazeera et le triomphe de la propagande télévisuelle
Al-Jazeera,
la chaîne d’information qatariote qui s’est imposée en 15 ans dans le
monde arabe comme une source originale d’information, s’est soudainement
engagée dans une vaste opération d’intoxication visant à renverser les
régimes libyen et syrien par tous les moyens. Ce revirement, démontre
Thierry Meyssan, n’est pas le fruit de la conjoncture, mais a été
préparé de longue date par des personnalités qui ont su cacher leurs
intérêts personnels au grand public. Révélations…
Réseau Voltaire
| Beyrouth (Liban)
- Wadah Khanfar
Cheikh Hamad est un cadre de Qatargas. Il a travaillé pendant un an à
Paris-La Défense au siège de Total. Il présidait par le passé le
Conseil d’administration d’Al-Jazeera.
Cette nouvelle est présentée dans la presse atlantiste de trois
manières différentes : soit comme une démission forcée et une reprise en
main de la chaîne par l’État, soit comme une vengeance de l’Autorité
palestinienne après la diffusion des Palestinian Papers, soit enfin comme une conséquence des fuites de Wikileaks exposant certaines des connexions de M. Khanfar avec les États-Unis.
Si toutes ces interprétations peuvent contenir une part de vérité
elles masquent la raison principale : le rôle du Qatar dans la guerre
contre la Libye. Ici, un retour en arrière est nécessaire.
L’origine d’Al-Jazeera : une volonté de dialogue
Al-Jazeera a été conçu par deux personnalités franco-israéliennes,
les frères David et Jean Frydman, après l’assassinat de Yitzhak Rabin,
dont ils étaient proches. Selon David Frydman [1],
l’objectif était de créer un média où des Israéliens et des Arabes
pourraient débattre librement, échanger des arguments, et apprendre à se
connaître, alors que ceci était interdit par la situation de guerre et
bloquait toute perspective de paix.
Pour créer la chaîne, les frères Frydman bénéficièrent d’un concours
de circonstances : la compagnie saoudienne Orbit avait conclu un accord
avec la BBC pour créer un journal télévisé en arabe. Mais les exigences
politiques de la monarchie absolue saoudienne se révélèrent vite
incompatibles avec la liberté de travail des journalistes britanniques.
L’accord fut résilié et la majorité des journalistes arabisants de la
BBC se retrouvèrent au chômage. Ils furent donc récupérés pour fonder
Al-Jazeera.
Les frères Frydman tenaient à ce que leur télévision soit perçue
comme une chaîne arabe. Ils parvinrent à convaincre le nouvel émir de
Qatar, Hamid bin Khalifa al-Thani, qui, avec l’aide de Londres et de
Washington, venait de renverser son père —accusé de sentiments
pro-Iraniens—. Cheikh Hamad bin-Khalifa comprit rapidement les avantages
qu’il pouvait tirer à se trouver au centre des discussions
israélo-arabes, qui duraient depuis un demi-siècle déjà et s’annonçaient
encore longues. Au passage, il autorisa l’ouverture à Doha d’un bureau
du ministère israélien du Commerce, à défaut de pouvoir ouvrir une
ambassade. Surtout, il vit l’intérêt pour le Qatar de concurrencer les
riches médias saoudiens pan-arabes et de disposer d’un média qui
critique tout le monde, sauf lui.
Le montage financier initial prévoyait à la fois une mise de fonds
des frères Frydman et un prêt de l’émir de 150 millions de dollars sur 5
ans. C’est le boycott des annonceurs organisé par l’Arabie saoudite et
l’absence de revenus significatifs de la publicité qui a conduit à
modifier le schéma initial. En définitive, l’émir est devenu le bailleur
de fonds de la chaîne et donc son commanditaire.
Des journalistes exemplaires
Durant des années, l’audience d’Al-Jazeera a été tirée par son
pluralisme interne. La chaîne s’enorgueillissait de laisser dire une
chose et son contraire. Sa prétention n’était pas de dire la vérité,
mais de la faire surgir du débat. Son émission phare, le talk show de
l’iconoclaste Faisal al-Qassem, intitulé « L’Opinion contraire », se
régalait à bousculer les préjugés. Chacun pouvait trouver des motifs de
se réjouir de certains programmes et d’en déplorer d’autres. Peu
importe, ce bouillonnement interne a eu raison du monolithisme de ses
concurrents et a bouleversé le paysage audio-visuel arabe.
Le rôle héroïque des reporters d’Al-Jazeera en Afghanistan et durant
la troisième guerre du Golfe, en 2003, et leur travail exemplaire
contrastant avec la propagande des chaînes satellitaires pro-US,
transforma l’image de la chaîne d’une station polémique en média de
référence. Ses journalistes payèrent au prix fort leur courage : George
W. Bush hésita à bombarder les studio de Doha, mais fit assassiner Tareq
Ayyoub [2], arrêter Tayseer Alouni [3] et incarcérer Sami el-Hajj à Guantanamo [4].
La réorganisation de 2005
Cependant les meilleures choses ont une fin. En 2004-05, après le
décès de David Frydman, l’émir décida de réorganiser complètement
Al-Jazeera et de créer de nouveaux canaux, dont Al-Jazeera English,
alors que le marché mondial se transformait et que tous les grands États
se dotaient de chaînes d’information satellitaires. Il s’agissait
clairement d’abandonner l’effervescence et les provocations du début, de
capitaliser une audience atteignant désormais les 50 millions de
téléspectateurs, pour se positionner comme un acteur du monde globalisé.
Cheikh Hamad bin-Khalifa fit appel à un cabinet international qui lui
avait dispensé une formation personnelle en communication. JTrack
s’était spécialisé dans l’entraînement des leaders arabes et d’Asie du
Sud-Est pour leur apprendre à parler le langage de Davos : comment
donner aux Occidentaux l’image qu’ils ont envie de voir. Du Maroc à
Singapour, JTrack a ainsi formé la plupart des responsables politiques
soutenus par les États-Unis et Israël —souvent de simples fantoches
héréditaires— pour en faire des personnalités médiatiquement
respectables. L’important n’est pas qu’ils aient quelque chose à dire,
mais qu’ils sachent manier la langue de bois globale.
Toutefois, le Pdg de JTrack, ayant été appelé à de hautes fonctions
gouvernementales en Afrique du Nord, il dût se retirer avant d’avoir
achevé la transformation du Al-Jazeera Group. Il confia la suite des
opérations à un ancien journaliste de Voice of America qui travaillait
depuis plusieurs années déjà pour la chaîne qatariote et appartenait à
la même confrérie musulmane que lui : Wadah Khanfar.
À la fois professionnellement compétent et politiquement sûr,
M. Khanfar s’attacha à donner une couleur idéologique à Al-Jazeera. Tout
en donnant la parole à Mohamed Hassanein Heikal, l’ancien porte-parole
de Nasser, il fit de cheikh Yusuf al-Qaradawi —qui avait été déchu de sa
nationalité égyptienne par Nasser— le « conseiller spirituel » de la
chaîne.
Le virage de 2011
C’est avec les révolutions en Afrique du Nord et dans la péninsule
arabique que Wadah Khanfar a brutalement modifié la ligne éditoriale de
sa rédaction. Le Groupe a joué un rôle central dans l’accréditation du
mythe du « printemps arabe » : les peuples, avides de vivre à
l’occidentale, se seraient soulevés pour renverser des dictateurs et
adopter des démocraties parlementaires. Rien ne distinguerait les
événements de Tunisie et d’Égypte, de ceux de Libye et de Syrie. Quant
aux mouvements du Yémen et de Bahreïn, ils n’intéresseraient pas les
téléspectateurs.
En réalité, les Anglo-Saxons se sont efforcés de surfer sur des révoltes populaires pour rejouer le vieil air du « printemps arabe »
qu’ils avaient organisé dans les années 1920 pour s’emparer des
anciennes provinces ottomanes et y installer des démocraties
parlementaires fantoches sous contrôle mandataire. Al-Jazeera a donc
accompagné les révoltes tunisienne et égyptienne pour écarter la
tentation révolutionnaire et légitimer de nouveaux gouvernements
favorables aux États-Unis et à Israël. En Égypte, il s’est même agi
d’une véritable récupération au profit d’une seule composante de la
contestation : les Frères musulmans, représentés par le prêcheur star de
la chaîne… cheikh Yusuf al-Qaradawi.
Indignés par cette nouvelle ligne éditoriale et par le recours de plus en plus fréquent au mensonge [5], certains journalistes comme Ghassan Ben Jedo claquent la porte.
Qui tire les ficelles de l’info ?
Quoi qu’il en soit, il faut attendre l’épisode libyen pour que les
masques tombent. En effet, le patron de JTrack et mentor de Wadah
Kanfhar n’est autre que Mahmoud Jibril (le "J" de "JTrack", c’est
"Jibril"). Ce manager aimable, brillant et creux, avait été conseillé à
Mouammar Kadhafi par ses nouveaux amis états-uniens pour piloter
l’ouverture économique de la Libye après la normalisation de ses
relations diplomatiques. Sous le contrôle de Saif el-Islam Kadhafi, il
avait été nommé à la fois ministre du Plan et directeur de l’Autorité de
développement, devenant de facto le numéro 2 du gouvernement, et
ayant autorité sur les autres ministres. Il mena au pas de charge la
dérégulation de cette économie socialiste et la privatisation de ses
entreprises publiques.
- Mahmoud Jibril avec son ami et partenaire en affaires Bernard-Henri Lévy, dans Tripoli conquise.
À travers l’activité de formation de JTrack, Mahmoud Jibril avait
noué des relations personnelles avec presque tous les dirigeants arabes
et d’Asie du Sud-Est. Il disposait de bureaux à Bahreïn et à Singapour.
M. Jibril avait aussi créé des sociétés de négoce, dont une chargée du
commerce du bois de Malaisie et d’Australie avec son ami français
Bernard-Henri Lévy.
Mahmoud Jibril avait suivi ses premières études universitaires au
Caire. Il y avait fait la connaissance de la fille d’un des ministres de
Nasser et l’avait épousée. Il avait poursuivi ses études aux
États-Unis, où il avait adopté les thèses libertariennes qu’il essaya
d’introduire dans l’idéologie anarchiste d’el-Kadhafi. Surtout,
M. Jibril avait rejoint la confrérie des Frères musulmans en Libye.
C’est à ce titre qu’il avait placé les Frères Wadah Kanfhar et Yusuf
al-Qaradawi à Al-Jazeera.
Durant le premier semestre 2011, la chaîne qatariote est devenue
l’instrument privilégié de la propagande pro-occidentale : elle a nié
autant que possible l’aspect anti-impérialiste et anti-sioniste des
révolutions arabes et a choisi dans chaque pays les protagonistes
qu’elle soutenait et ceux qu’elle conspuait. Sans surprise, elle a
soutenu le roi de Bahreïn —un élève de Mahmoud Jibril— qui faisait tirer
sur la foule, tandis que cheikh al-Qaradawi appelait à l’antenne au
Jihad contre el-Khadafi et el-Assad, accusés mensongèrement de massacrer
leur propre peuple.
M. Jibril étant devenu le Premier ministre du gouvernement rebelle
libyen, le sommet de la mauvaise foi aura été atteint avec la
construction dans des studios à Doha de répliques de la Place verte et
de Bab el-Azizia où furent tournées de fausses images de l’entrée des
« rebelles » pro-Us dans Tripoli. Que n’ai-je lu comme insultes lorsque
j’ai annoncé cette manipulation dans les colonnes de Voltairenet.org !
Pourtant Al-Jazeera et Sky News diffusèrent ces fausses images le second
jour de la bataille de Tripoli, semant le désarroi parmi la population
libyenne. Ce ne fut en réalité que trois jours plus tard que les
« rebelles » —presque exclusivement les Misrata— entrèrent dans Tripoli
dévastée par les bombardements de l’OTAN.
Il en va de même avec l’annonce par Al-Jazeera de l’arrestation de
Saif el-Islam Kadhafi et de la confirmation de cette capture par le
procureur de la Cour pénale internationale Luis Moreno-Ocampo. Je fus le
premier, sur les ondes de Russia Today, à démentir cette intoxication.
Et là encore, je fus l’objet de quolibets dans certains journaux jusqu’à
ce que Saif el-Islam vienne réveiller en personne les journalistes
enfermés au Rixos et les conduise sur la vraie place Bal el-Azizia.
Interrogé sur ces mensonges par le canal arabe de France24, le
président du Conseil national de transition (CNT), Mustafa Abdul Jalil
revendiqua une ruse de guerre et se réjouit d’avoir ainsi accéléré la
chute de la Jamahiriya.
Quel avenir pour Al-Jazeera ?
Le détournement d’Al-Jazeera en instrument de propagande pour la
recolonisation de la Libye ne s’est pas fait à l’insu de l’émir de
Qatar, mais sous sa houlette. C’est le Conseil de coopération du Golfe
qui, le premier, a appelé une intervention armée en Libye. Le Qatar a
été le premier membre arabe du Groupe de contact. Il a acheminé des
armes pour les « rebelles » libyens, puis a envoyé son armée au sol,
notamment lors de la bataille de Tripoli. En échange, il a obtenu le
privilège de contrôler tout le commerce des hydrocarbures effectué au
nom du Conseil national de transition.
Il est encore trop pour savoir si la démission de Wadah Khanfar
marque la fin de sa mission au Qatar, ou si elle annonce une volonté de
la chaîne de retrouver la crédibilité qu’elle avait mis 15 ans à gagner
et 6 mois à perdre.
[1] Cf. entretiens avec l’auteur.
[2] « La guerre contre Al-Jazeera », article de Dima Tareq Tahboub résumé dans notre ancienne rubrique « Tribunes et décryptages », Réseau Voltaire, 6 octobre 2003.
[3] « La presse arabe dans la ligne de tir », Réseau Voltaire, 15 septembre 2003.
[4] Voir notre dossier Sami el-Hajj.
[5] Par exemple : « Al-Jazeera met en scène une manifestation monstre à Moscou contre Bachar el-Assad », Réseau Voltaire, 2 mai 2011.
[2] « La guerre contre Al-Jazeera », article de Dima Tareq Tahboub résumé dans notre ancienne rubrique « Tribunes et décryptages », Réseau Voltaire, 6 octobre 2003.
[3] « La presse arabe dans la ligne de tir », Réseau Voltaire, 15 septembre 2003.
[4] Voir notre dossier Sami el-Hajj.
[5] Par exemple : « Al-Jazeera met en scène une manifestation monstre à Moscou contre Bachar el-Assad », Réseau Voltaire, 2 mai 2011.
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